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Les valeurs que vous avez n’ont rien à voir avec la valeur de votre portefeuille

Je fais du pouce sur ma petite blague de mercredi à propos de Scarlett Johansson qui choisit Sodastream au détriment d’Oxam. À chacun son échelle de valeur, bien entendu.

La question qui se pose est pourquoi est-ce si important de s’attarder à nos valeurs?

En fait, si on considère notre cœur comme étant une forme de moteur qui nous fait avancer, nos valeurs sont le carburant qui fait fonctionner ce cœur. Et plus on connait notre carburant, plus notre moteur fonctionne à plein régime, sans cogner, sans avoir de ratés.

La réflexion sur les valeurs ne date pas d’hier. Aristote, Platon et autres philosophes se sont longuement penchés sur le sujet. D’ailleurs, si la philosophie des valeurs vous intéresse, je vous invite à découvrir Axiologie : le site consacré à l’éthique et la philosophie des valeurs (http://www.axiologie.org/) ou encore le site de René Villemure : éthique, sens, culture, valeurs, société (http://www.ethique.net/index.php/fr/ )

Outre les philosophes, de nombreux penseurs et chercheurs, de différentes disciplines, se sont intéressés au concept des valeurs, que ce soit en psychologie, en sociologie, en éducation, en marketing, etc.  Je vais m’attarder ici aux travaux conduits par Shalom Schwartz et sa théorie sur les valeurs universelles.  Shalom Schwartz est professeur de psychologie sociale à l’Université Hébraïque de Jérusalem.  Il a mené pendant 40 ans des recherches approfondies au sujet des valeurs personnelles et culturelles. Les données obtenues pour valider sa théorie des valeurs universelles ont été recueillies entre 1988 et 2002 dans 233 échantillons de 68 pays appartenant à tous les continents (au total 64 271 personnes). Grosse recherche!

Alors, j’ai cru intéressant de me pencher sur ses conclusions…

Donc, selon M. Schwartz, pourquoi est-ce important de se questionner sur nos valeurs?

Les valeurs sont les convictions que nous considérons comme particulièrement importantes pour nous, celles qui constituent nos repères essentiels, qui nous servent pour effectuer nos choix les plus cruciaux et qui orientent donc pour une large part nos actions et notre comportement. Nos valeurs sont les éléments les plus stables de notre personnalité : C’est le moteur qui nous fait agir et nous donne de l’énergie pour entreprendre. C’est le socle de la confiance en soi.

Wow! Le socle de la confiance en soi! Pensons-y un petit 30 secondes pour se mettre dans cet état de confiance en soi. Pensez spontanément à une des valeurs que vous pensez avoir (respect, liberté, sécurité, amour, etc). Souvenez-vous d’un moment où vous avez pleinement vécu en harmonie avec cette valeur, où cette valeur était à 100% respectée… Que se passe-t-il, physiquement dans votre corps? Remarquez ce qui se passe au niveau de votre cœur (votre moteur). Qu’en est-il de votre feeling de confiance en soi? Votre enracinement?

Lorsque dans une situation quelconque, on se sent « déstabilisés » d’une certaine façon au niveau de notre cœur, qu’on perd nos repères, que ça coince au niveau du thorax, ça peut être intéressant de se poser comme question « quelle est ma valeur qui est présentement bafouée »? Juste comme ça, pour développer ce que j’appelle notre observateur extérieur.

Revenons à la théorie de M. Schwartz. Pour lui, les valeurs ont six caractéristiques principales :

  1. Les valeurs sont des croyances associées de manière indissociable aux affects. 
    C’est ce que je viens d’exposer juste avant. Des sentiments et des ressentis sont attachés aux valeurs et on le sent physiquement quand elles sont respectées ou bafouées.
  2. Les valeurs ont trait à des objectifs désirables qui motivent l’action. 
    Notre petit moteur qui nous pousse dans l’action. Vous vous rappelez dans mon texte sur les objectifs qu’on se donne, quand on se questionne sur « en quoi c’est important pour moi de faire ça ou ça »? Quand on creuse suffisamment, on arrive à nos valeurs, notre moteur…
  3. Les valeurs transcendent les actions et les situations spécifiques.
    Les valeurs, c’est plus que des comportements à adopter. Plus que le code de vie de l’école et le port de la casquette à l’intérieur, disons…
  4. Les valeurs servent d’étalon ou de critères. 
    Elles sont notre guide intérieur pour juger de ce qui est bon ou mauvais, justifié ou illégitime, de ce qui vaut la peine d’être fait ou de ce qui doit être évité en fonction des conséquences possibles pour les valeurs que l’on affectionne
  5. Les valeurs sont classées par ordre d’importance les unes par rapport aux autres. 
    Chaque personne a son échelle de valeurs. Si on reprend l’exemple de Scarlett, sa valeur « sécurité » (ici, c’est une interprétation de ma part pour la notion « argent ») passe avant la valeur quelle rattache à son travail avec Oxam (que se soit « égalité des chances » ou autre…)
  6. L’importance relative de multiples valeurs guide l’action. 
    Nos comportements, nos choix, nos actions sont déterminés par plusieurs valeurs simultanément. Par exemple, m’inscrire à une formation de soir peut exprimer ma valeur de sécurité, d’évolution, etc., et également, se faire au détriment des valeurs reliées aux loisirs et l’hédonisme. C’est ce jeu et cet arbitrage entre nos différentes valeurs (qui peuvent être complémentaires ou rivales) qui guide nos actions.

Toujours selon les travaux de M. Schwartz, l’ensemble des valeurs répond ultimement à 3 besoins :

  • besoin biologique : le besoin sexuel de l’individu peut par exemple être transformé en valeurs telles que l’intimité ou l’amour ;
  • besoin d’une interaction sociale coordonnée : ce type de besoin peut par exemple être transformé en valeurs telles que l’honnêteté ou l’égalité ;
  • besoin de survie et de bien-être au sein des groupes : ce besoin peut par exemple être formé de valeurs  telles que la sécurité nationale ou la paix mondiale.

On met tout ça dans une machine et on arrive à un modèle qui compte 56 valeurs, regroupées en 10 « domaines motivationnels », soient les valeurs de base. Ouf!!! Vous suivez toujours? Si on reprend ça, il existerait seulement 56 valeurs, qui peuvent se regrouper en 10 grandes valeurs de base et ces 10 valeurs de base sont le reflet d’un objectif global (une motivation) et tout ça répond à 3 besoins…

Ok, quelles sont ces 10 valeurs vous demandez-vous?

Et bien, les voici[1]!

1. AUTONOMIE. Objectif : indépendance de la pensée et de l’action – choisir, créer, explorer. Besoins vitaux de contrôle et de maîtrise. Cette valeur de base regroupe les valeurs suivantes : créativité, liberté, choisissant ses propres buts, curieux, indépendant ainsi que [amour propre, intelligent, droit à une vie privée].

2. STIMULATION. Objectif : enthousiasme, nouveauté et défis à relever dans la vie.
Besoin vital de variété et de stimulation ; probablement en relation avec ceux qui sous-tendent les valeurs d’autonomie. (Items associés : une vie variée, une vie passionnante, intrépide).

3. HÉDONISME. Objectif : plaisir ou gratification sensuelle personnelle.
Besoins vitaux de l’être humain et du plaisir associé à leur satisfaction. (Items associés : plaisir, aimant la vie, se faire plaisir)

4. RÉUSSITE. Objectif : le succès personnel obtenu grâce à la manifestation de compétences socialement reconnues. (Items associés : ambitieux, ayant du succès, capable, ayant de l’influence ainsi que [intelligent, amour-propre, reconnaissance sociale])

5. POUVOIR. Objectif : statut social prestigieux, contrôle des ressources et domination des personnes. Les valeurs de pouvoir peuvent découler des aspirations individuelles au contrôle et à la domination. (Items associés : autorité, richesse, pouvoir social ainsi que [préservant mon image publique, reconnaissance sociale]).

6. SÉCURITÉ. Objectif : sûreté, harmonie et stabilité de la société, des relations entre groupes et entre individus, et de soi-même. (Items associés :ordre social, sécurité familiale, sécurité nationale, propre, réciprocité des services rendus ainsi que [en bonne santé, modéré, sentiment d’appartenance]).

7. CONFORMITÉ. Objectif : modération des actions, des goûts, des préférences et des impulsions susceptibles de déstabiliser ou de blesser les autres, ou encore de transgresser les attentes ou les normes sociales.  (Items associés : obéissant, auto-discipliné, politesse, honorant ses parents et les anciens ainsi que [loyal, responsable]).

8. TRADITION. Objectif : respect, engagement et acceptation des coutumes et des idées soutenues par la culture ou la religion auxquelles on se rattache. (Items associés : respect de la tradition, humble, religieux, acceptant ma part dans la vie ainsi que [modéré, vie spirituelle]).

9. BIENVEILLANCE. Objectif : la préservation et l’amélioration du bien-être des personnes avec lesquelles on se trouve fréquemment en contact. Les valeurs de bienveillance proviennent de la nécessité pour le groupe de fonctionner de manière harmonieuse et du besoin d’affiliation de l’individu en tant qu’organisme. (Items associés : secourable, honnête, indulgent, responsable, loyal, amitié vraie, amour adulte ainsi que [sentiment d’appartenance, un sens dans la vie, une vie spirituelle]).

10. UNIVERSALISME. Objectif : compréhension, estime, tolérance et protection du bien-être de tous et de la nature. Les valeurs d’universalisme proviennent du besoin de survie des individus et des groupes. Les valeurs d’universalisme peuvent être divisées en deux sous-catégories, celles qui concernent les êtres humains (y compris les plus éloignés) et celles qui concernent la nature. (Items associés : large d’esprit, justice sociale, égalité, un monde en paix, un monde de beauté, unité avec la nature, sagesse, protégeant l’environnement ainsi que [harmonie intérieure, une vie spirituelle]).

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On retient que nos valeurs peuvent être complémentaires ou opposées; qu’elles peuvent être tournées vers soi ou vers les autres. Et que c’est cette gymnastique qui propulse nos actions, en fonction de la hiérarchie que l’on donne à nos valeurs. Par exemple, un parent monoparental avec 4 enfants peut avoir à la fois la valeur sécurité et la valeur liberté. Pendant que les enfants sont en bas âge, ce parent peut être heureux de travailler comme fonctionnaire, avec un travail routinier. Et il se peut qu’une fois les enfants grands, sa valeur liberté crie au secours pour se faire entendre à son tour, et qu’il décide de changer de travail.

Je traiterai dans un autre texte de différentes façons de faire notre échelle de valeurs. Pour l’instant, je vous invite à faire le test proposé par M. Schwartz pour connaître votre positionnement dans les 10 grandes valeurs de base.( http://valeurs.universelles.free.fr/test.html ). Vous pourrez reporter vos résultats dans cette image tirée du même site où on peut voir les valeurs opposées/complémentaires; tournées vers soi / tournées vers les autres.  Qu’est-ce que ça vous apprend sur vous-même? Votre travail? Vos relations?


[1] Je reprends ici quasi textuellement ce qu’on trouve sur le site de M. Schwartz…

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Et si on jasait du loup de Wall Street?

Le loup de Wall Street - autobiographieQui a vu le film « Le loup de Wall Street »?
Qui a écouté (ou lu) ce que le vrai gars a à dire?

Jordan Belfort est aujourd’hui auteur,  motivateur, conférencier. Pour en arriver là, il est passé par être un courtier en bourse, manipulateur, drogué, escroc, prisonnier. Son autobiographie a été en partie écrite en prison et il doit toujours plusieurs millions à ses victimes. Selon ses propos, son histoire révèle à la fois la bonne recette pour se planter… et la bonne recette pour avoir du succès. Comme quoi un couteau peut à la fois servir à tuer ou à préparer un bon repas (elle n’est pas de moi celle-là!).

Maintenant, pourquoi est-ce intéressant de jaser de Jordan Belfort? Parce qu’il dit la même chose que plein d’autres personnes qui ont du succès! Il parle de l’importance d’avoir une vision, l’importance de se défaire de ses croyances limitantes, l’importance d’être à l’écoute de son corps, son ressenti, l’importance de repérer nos stratégies gagnantes… Il me semble que ces concepts me disent quelque chose…

Aujourd’hui, je laisse la place à mon amie Marie Lynn Provençal, qui m’a fait parvenir ce texte à propos d’une entrevue avec Jordan Belfort. Elle résume les grands concepts repérés dans l’entrevue que M. Belfort a accordée à Grant Lewers. Celle-ci est disponible sur Youtube : http://www.historyvshollywood.com/video/jordan-belfort-interview/

Marie Lynn n’étant pas encore blogueuse, c’est avec plaisir que je lui partage mon espace J

«J’ai écouté récemment une entrevue avec Jordan Belfort ; Le loup de Wall Street. Dans son entrevue, il raconte comment il en est venu à obtenir le succès qu’il a connu.

Il a accompli ces choses parce que ça faisait du sens pour lui.

Il explique que pour accomplir ce que l’on veut, il est important d’avoir une vision du futur.

Le potentiel qui nous permet d’aller vers sa vision doit également être utilisé pour faire progresser les gens autour. Avoir des objectifs, comme posséder de l’argent, c’est bien et il faut comprendre que ce n’est pas une fin en-soi, mais une étape vers sa destinée.

Se défaire des croyances  qui limitent nos actions fait partie de ses stratégies. Les croyances sont des pensées accumulées dans notre système tout au long de notre vie.

Ces pensées  accumulées dans le passé peuvent nous faire reculer au moment même où on doit aller de l’avant.

Peu importe ce que tu as vécu dans le passé, tu n’es pas ton passé. Tu es les ressources et les capacités que tu as développées à travers ces expériences du passé.

Peu importe la gravité de ce que tu as vécu, tu respires encore, tu as survécu. Tu n’en deviendras que plus fort.

La réalité qui se présente à toi n’est en fait qu’une perception que tu as de cette réalité et tes perceptions sont basées sur tes croyances.  Tes croyances te font agir de telle façon. Si tes croyances ne vont pas dans le même sens que ta vision du futur, c’est à toi de les changer.

Les changements que tu souhaites dans ta vie doivent justement provenir de toi.

Change ta façon de percevoir les choses et les gens qui t’entourent  et change ta façon de te remémorer les expériences de ton passé.

Tu changeras par le fait même ton discours intérieur (le cinéma que tu te racontes) qui dictera justement tes actions afin qu’elles soient en concordances elles avec ta vision et/ou avec tes objectifs . Lorsque tu fais les bons choix,  ton corps te donnera des signes.

Il est important de reconnaître ces signes, le ressenti adapté à la situation est là  pour te donner les possibilités d’atteindre tes objectifs. Ce ressenti influence le comportement tout comme le comportement influence ce ressenti.

Il nous arrive fréquemment de poser des gestes ou d’avoir des comportements qui sont bons, qui se font sans que l’on ait à réfléchir. On les fait par automatisme parce que ça fonctionne. Ça s’appelle être inconsciemment compétent. Il suffit de reconnaître ces actions gagnantes que l’on utilise pour expérimenter du succès dans ce que l’on entreprend.

À la lecture du livre de Jason Belfort, Richard Bandler, un des pionniers de la PNL, lui a expliqué que ce qu’il avait accompli intuitivement fait partie de l’approche PNL.

Belfort avoue la puissance et la portée de cette façon de traiter les informations que les situations de la vie nous présentent. Il avoue également s’en être servi à mauvais escient en manipulant des gens pour les emmener vers sa vision à lui.

Dans le monde industrialisé dans lequel on vit, qui ne voudrait pas avoir de l’argent pour avoir la liberté de choisir comment vivre sa vie? Quand l’argent est utilisé comme appât, c’est fou à quel point ces personnes manipulées peuvent en perdre leurs propres repères; leur histoire personnelle semble subitement banale et leur système de valeurs s’en trouve bafoué.

On peut vouloir posséder de l’argent, mais on doit également le vouloir dans le but d’en faire profiter d’autres…Pas de profiter des autres !!

On doit garder en tête que notre vision du futur aura un impact sur la systémique autour.

Que cette vision et tous les objectifs s’y rattachant permettent un monde meilleur. D’être passionné par ce que l’on veut, d’avoir la certitude et la conviction,  rend nos actions plus facile… et ça marche !!!

Je remercie donc mon corps, mon ressenti de m’avoir averti que j’étais dans une situation PNL (Politically Non Loyal…) qui n’était pas en accord avec qui je suis, avec mes valeurs. C’est maintenant à moi de poursuivre à ma façon mon chemin vers ma vision.

Je pardonne (j’emmerde !) tous les pseudo Jordan Belfort de ce monde de ne pas avoir modélisé cet homme jusqu’à la fin !!!»

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Le temps des résolutions

Cette année, je vais....

Cette année, je vais….

Pour une deuxième semaine, je fais vraiment dans l’originalité. Hé! C’est le temps des résolutions! Alors, qu’avez-vous décidé? Faire du sport? Perdre du poids? Prendre soin de vous? Vous mettre en forme? En forme de quoi, au juste? Triangle, carré, rond…

Bien souvent, la problématique des résolutions est qu’elles sont trop vagues pour être prises au sérieux par notre inconscient. Notre cerveau, tel un GPS interne, a besoin d’indications précises pour choisir le chemin le plus approprié pour arriver à destination. C’est comme si vous vous disiez « je veux aller dans le sud ». Quel sud? Magog? New York ou la Terre de Feu? Qu’est-ce que vous allez entrer comme données pour savoir où vous allez et le chemin à prendre pour arriver à vos fins?

Si vous vous dites « cette année, je veux perdre du poids » sans autres indications, il se peut qu’après 500 grammes, votre inconscient estime avoir atteint l’objectif.

Se fixer : Perdre 10 kilogrammes est déjà plus précis.
Perdre 10 kilogrammes d’ici le 1er juin 2014 est encore plus précis.
Porter cette superbe petite jupe jaune d’ici le 1er juin 2014 ou mieux est à la fois très précis et axé sur une action positive.

Plutôt que de prendre la résolution « cette année, je me mets en forme », demandez-vous « quand je vais être en forme, qu’est-ce que je vais faire de différent dans mes actions? Comment vais-je savoir que maintenant, je suis en forme ? » Prenez le temps de vous projeter dans le futur, comme si vous aviez une baguette magique et que vous aviez atteint votre objectif. Qu’est-ce qui est différent? Qu’est-ce que vous faites, vous voyez, vous ressentez qui vous permet de savoir que votre objectif s’est réalisé? Comment votre entourage sait-il que vous avez changé?

Les réponses à ces questions vont vous guider vers la rédaction d’objectif (de résolutions) pour votre année.
Je serai capable de monter les marches jusqu’à mon bureau au 4e étage sans être essoufflé d’ici le _______________.
Mon taux de cholestérol sera de ________________ d’ici le _______________ ou mieux.

Vous comprenez le principe?

Après, bien entendu, on se donne un plan de match. Pour arriver à mon objectif de xyz, je fais faire ABC…

Prenons 2 exemples, à l’heure où les pubs TV veulent nous vendre toutes sortes de machines de conditionnement physique et d’abonnement dans les gyms. (Je fais définitivement dans l’originalité).

Nous avons l’individu 1 qui se donne comme résolution de faire ABC (directement le plan de match, sans objectif) : Cette année, je vais aller au gym 3 fois par semaine.
Combien de temps va-t-il tenir sa résolution, selon votre expérience? 1 mois, 2 mois, 3 mois? Beaucoup plus, je le  lui souhaite…

Prenons ensuite l’individu 2, qui se projette dans le temps, qui se pose la question de ce qu’il veut atteindre comme objectif, de comment il va se sentir une fois son objectif atteint, de l’image qu’il a de lui à ce moment…
« Cette année, je vais être capable de courir mon premier 10 km d’ici le 30 juin ou mieux. C’est important pour moi, car je veux vieillir en santé et être un exemple pour mes enfants. Pour réaliser mon objectif, je vais aller au gym 3 fois par semaine. »
Qu’est-ce que vous pensez de la forme de cette résolution?

Une résolution, ça peut être plus qu’un vœu pieux. Faites que ça devienne un engagement envers vous-même. Pour ce faire, voici un résumé des étapes :

1)      Projetez-vous dans le temps : quand je vais avoir atteint mon objectif, qu’est-ce que je vais voir, entendre, ressentir?  Quelle image ai-je de moi? Comment je me sens dans cette vision?

2)      En quoi est-ce si important pour moi d’atteindre cet objectif? (Ici, on se pose la question au moins 3 fois. Et si ce n’est pas important, changez d’objectif ou modulez-le! Ça ne sert à rien – ou si peu – d’investir de l’énergie là-dessus si ce n’est pas important pour vous).

3)      Écrivez votre objectif de façon SMART (Spécifique, Mesurable, Atteignable, Réaliste, dans le Temps). Je vais avoir classé tous les documents qui sont dans mon bureau d’ici le 31 mars 2014, ou mieux. (J’aime bien ajouter la notion de « ou mieux ». C’est une invitation à vivre de belles réalisations non prévues).

4)      Votre objectif, une fois écrit de la sorte, vous donne un petit crunch-crunch plus ou moins agréable au niveau du plexus solaire? Une petite voix s’éveille pour semer le doute dans votre esprit sur votre capacité de réussite? Voilà une bonne occasion d’identifier quelles sont vos résistances, vos croyances. On ressort les afformations : Pourquoi est-ce si facile pour moi de …..?[1]
Au besoin, morceler votre objectif, donnez-vous des étapes intermédiaires. Un éléphant se mange une bouchée à la fois, non? Avant de pouvoir habiller du taille 6 dans 10 mois, peut-être que pour vous, votre GPS interne aimerait faire un « pit-stop » à la taille 8 dans 6 mois…

5)      Garder vos objectifs près de vous, sur une petite note sur votre table de chevet, dans votre agenda, sur votre frigo. Et placez-vous plusieurs fois par jour ou semaine dans l’état d’objectif atteint. Mettez toutes les cellules de votre corps en état d’accomplissement. Faites vibrer la réussite en vous.

6)      Bâtissez votre plan de match. Et oui! On passe à l’action! Pour que votre état de réussite se concrétise, quelles seront les étapes? Quelles actions allez-vous poser, concrètement, en premier? En deuxième? En troisième? Je fais ça, ça et ça, car je veux atteindre cet état. C’est important pour moi, car _________.

En terminant, je vous invite à écrire vos objectifs et actions avec les termes qui sont les plus motivants pour vous. Remplacer les « il faut que » par ce qui vous propulse  le plus vers l’action. Est-ce :
je veux
je dois
je vais
je mérite
je souhaite
je fais
j’ai besoin de

Analysez quels mots vous utilisez quand vous pensez à une activité motivante pour vous et employez-les dans la rédaction de vos résolutions!


[1] Il existe plusieurs façons de changer nos croyances. Au fil de mes textes, j’en aborderai quelques unes. Déjà, prendre conscience que nous avons une croyance qui nous limite et dire que c’est fini, que nous ne la voulons plus dans notre vie, induit un changement.

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Le temps des bilans

Apprends d'hier, vit pour aujourd'hui, regarde vers demain (et repose-toi cet après-midi)

Apprends d’hier, vit pour aujourd’hui, regarde vers demain
(et repose-toi cet après-midi)

Et voilà, nous sommes rendus à la fin de décembre et c’est l’heure des bilans. Original non? Non, pas du tout! Est-ce que tu vas parler du Bye Bye tant qu’à faire?

Original ou pas, là n’est pas la question. Avant d’entreprendre une nouvelle année, c’est intéressant de faire le point sur les moments qui viennent de passer. Quand on sait d’où l’on vient, on sait mieux où l’on va.
Et si on parlait plutôt de la façon dont on peut faire le bilan de notre dernière année?

Une des façons de faire est de repenser aux petits et grands moments de votre année. On feuillette notre journal, notre agenda, nos photos, notre mur Facebook… Et on donne une note d’appréciation pour son année. Par exemple, sur une échelle de 1 à 10, quelle évaluation je fais de mon année 2013?
Ensuite, on se pose la question : qu’est-ce que ça m’aurait pris pour avoir 1 ou 2 points de plus? Et qu’est-ce qui fait en sorte que je n’ai pas un ou 2 points de moins? Comment ai-je réussi ça?

Je vous invite à faire une appréciation distincte pour les 7 grandes rubriques suivantes de la vie. Ça permet de donner une perspective différente, de relativiser les aspects qui ont peut-être un peu moins bien « scoré » au courant des 12 derniers mois.

Alors, de façon distincte, quel bilan faites-vous de la dernière année (sur une échelle de 1 à 10):

–          De votre travail et votre carrière?

–          De vos objectifs financiers?

–          De vos loisirs et vos passe-temps?

–          De votre santé et votre condition physique?

–          De vos relations avec votre entourage?

–          De votre santé émotionnelle et votre spiritualité?

–          De votre contribution à la communauté?

Et qu’est-ce que ça aurait pris pour aller chercher des points de plus? Comment avez-vous réussi à ne pas aller plus bas? Quels sont les événements marquants?

Un bilan sur douze mois donne une perspective pour aller vers la prochaine année. Et qu’est-ce qui est différent si vous reculiez encore plus loin pour faire ce bilan? Faites le point entre aujourd’hui et où vous en étiez pour un ou plusieurs de ces aspects, il y a 3 ans? Il y a 5 ans?

Prenez le temps d’apprécier — oui, même pour les cas où ce n’est pas si facile — comment tous les changements qui ont pu arriver sont source d’apprentissages. Comment les éventuels pépins de la vie peuvent être une occasion pour faire les choses différemment. Pour rebondir. Pour partir à neuf. Pour changer. Pour évoluer.

Reconnaître le positif en toutes choses, c’est s’engager sur la voie de la gratitude.

C’est déjà une belle amorce pour la prochaine année, non?

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La dureté du mental [1] ou comment conditionner différemment son cerveau

Avez-vous déjà lu ou entendu parler de l’importance de faire des affirmations positives quand on veut changer quelque chose dans sa vie?

Je suis belle, je suis bonne, je suis fine, je suis capable.

Se dire ce genre d’affirmations, les écrire, les répéter, les illustrer,  arrive à fonctionner pour plusieurs personnes. Sur une période plus ou moins courte ou longue, dans ces cas-là, le cerveau fini par y croire, et c’est tant mieux.

Mais que ce passe-t-il quand ça ne fonctionne pas?

Selon Noah St-John, le principe des affirmations positives frappe un écueil quand il y a un trop grand écart entre cette affirmation et le fait qu’on y croie ou pas. Exemple : Je suis capable de résister aux chips.

-Pfff!!! Boulette!!! Même pas vrai!!

Vous comprenez? Même si je me répète 100 fois par jour que je suis en mesure de résister aux chips, il y a fort à parier que je craque un moment donné, car je n’y crois pas nécessairement. (En fait, est-ce que je veux VRAIMENT résister aux chips? Humm…)

Oublions les chips pour le moment. Noah St-John est donc parti du principe que s’il y a un grand écart entre l’affirmation et la croyance, c’est très compliqué d’instaurer un changement. Si vous comprenez l’anglais, il explique ce principe dans cette courte vidéo.

Il s’est également rendu compte que notre cerveau a une fonction automatique pour se mettre en mode « recherche » quand on se pose une question. Quoi?  Essayez pour voir.
Ok. Hum… Pourquoi la vaisselle sale traîne-t-elle encore sur le comptoir?

Que s’est-il passé? Sérieusement. Avez-vous été capable d’empêcher votre cerveau de trouver des réponses? Automatiquement, notre Google interne se met en marche, qu’on le veuille ou non. Notre tête, tout comme un enfant de 4 ans en pleine phase du « pourquoi », passe son temps à se poser une multitude de questions.

Donc, si on prend affirmations positives + questions = Afformations©. C’est la méthode inventée par M. St-John. Je vous l’explique en bref ici. (Vous pouvez trouver les premiers chapitres de son livre gratuitement sur son site (en anglais seulement). L’ensemble du livre est disponible sur Amazon pour environ 10$ (format numérique)).

Une affirmation sous forme de question et hop!  notre inconscient devrait commencer à mettre en place des réponses (des solutions quoi!) pour répondre à ces questions.

Reprenons l’exemple des chips. Ou prenez votre propre exemple, pour expérimenter la chose. À l’affirmation « Je suis capable de résister aux chips », mon dialogue interne fait  « même pas vrai, tu ne seras jamais capable ! ». Si je transforme l’affirmation en afformation, ça devient : « Pourquoi est-ce si facile pour moi de résister aux chips? ». Ok, au début, il y a un peu de résistance. Du genre Ben, ce n’est pas facile ! Qu’est-ce que tu racontes! Et si je répète la question 2-3 fois, déjà, des réponses montent. Parce que je n’ai pas faim, parce que c’est important pour moi la santé, parce que mon foie n’aimera pas ça, etc.

L’idée, avec les afformations, ce n’est pas d’obtenir des réponses sur le coup. C’est de se les répéter, plusieurs fois par jour, plutôt que de tabler sur les pensées positives.

D’ailleurs, le néologisme « afformation » est pour « affirmation qui forme la pensée ». Et qui dit former la pensée, dit mettre en place les réponses en conséquence. Et les actions aussi. Rappelez-vous, la dureté du mental, ce n’est pas tout! Pour obtenir des changements, on doit  nécessairement passer à l’action. Même si ce ne sont que des petits gestes. Le truc est que ces petites actions sont plus faciles et portent plus facilement des fruits quand on y croit.

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Dernièrement, j’ai eu un petit relâchement dans mon entraînement de course à pied. Après presque un mois de procrastination, je me suis botté le popotin et je suis allée faire une petite sortie. Ouf! Pas facile tout de suite.

Hé! Et si j’expérimentais les afformations dans ce contexte?

Pourquoi est-ce que mon rythme cardiaque s’accorde-t-il si bien avec le rythme de mes foulées? Pourquoi ai-je autant d’énergie aujourd’hui? Pourquoi mes pieds savent-ils exactement où se placer pour éviter les blessures? Pourquoi mes articulations sont-elles si collaboratrices? Pourquoi est-ce si facile de monter cette côte? Etc, etc.

Et bien! Ce fut une superbe sortie! Dès que je pensais à une phrase, mon corps se positionnait différemment, ma respiration devenait plus fluide. Wow!!

Afformation1

Ça vous dit d’expérimenter à votre tour?

Voici des exemples d’afformations, traduites du livre de M. St-John. Celles-ci sont  regroupées  dans les 10 grandes rubriques de la vie. Bien entendu, cette liste est infinie! Vous pouvez ainsi créer votre propres afformations.

De façon générale, les questions que l’on pose peuvent débuter de la sorte :

  • Pourquoi  est-ce si facile pour moi de …….?
  • Pourquoi suis-je …………..?
  • Pourquoi est-ce que je …………… ?
  • Pourquoi aimais-je……………?

Quelques exemples :

Santé et bien-être

  • Pourquoi suis-je si en forme?
  • Pourquoi suis-je la parfaite moi?
  • Pourquoi est-ce que mon _________________ a si bien guéri?
  • Pourquoi ai-je autant d’énergie chaque jour?
  • Pourquoi ai-je une si bonne santé émotionnelle?
  • Pourquoi traitais-je mon corps avec autant d’amour?

Argent et abondance

  • Pourquoi l’argent vient-il si facilement à moi?
  • Pourquoi méritais-je l’abondance?
  • Pourquoi est-ce si facile de payer toutes mes factures?
  • Pourquoi ai-je autant de mérite et de valeur?
  • Pourquoi est-ce que mes revenus dépassent-ils mes dépenses?
  • Pourquoi  suis-je si pleine de gratitude pour tout ce que j’ai?

Confiance en soi

  • Pourquoi suis-je si confiant(e)?
  • Pourquoi suis-je si bien dans ma peau?
  • Pourquoi est-ce si facile d’être moi-même?
  • Pourquoi est-ce que c’est correct de m’aimer?
  • Pourquoi est-ce si facile pour les gens de m’approcher et de me connaître?
  • Pourquoi est-ce que je laisse aller les gens négatifs?

Travail et carrière

  • Pourquoi ai-je autant de succès?
  • Pourquoi puis-je obtenir ce que je veux?
  • Pourquoi aimais-je autant ce que je fais?
  • Pourquoi les opportunités se présentent-elles si facilement à moi?
  • Pourquoi ma vision du succès est-elle si claire?
  • Pourquoi me donnais-je le droit d’avoir des réussites?

Amour

  • Pourquoi suis-je autant aimé?
  • Pourquoi est-ce si facile de demander l’amour que je veux recevoir?
  • Pourquoi aimais-je autant?
  • Pourquoi est-ce correct d’aimer à nouveau?
  • Pourquoi est-ce si facile de trouver la bonne personne pour moi?
  • Pourquoi est-ce que je pardonne et laisse aller le passé?
  • Pourquoi ai-je le sens de l’humour pour accepter les petits travers de la vie?

Amitié et relations

  • Pourquoi suis-je entouré(e) de si bons amis?
  • Pourquoi  est-ce que je me sens plein de gratitude pour les gens de mon entourage?
  • Pourquoi suis-je si heureux et complet?
  • Pourquoi est-ce si facile de reconnaître le positif chez chaque personne?
  • Pourquoi est-ce que j’aime avoir autant de relations sincères?

Faites-moi part de vos expériences! Et si cette démarche vous rend sceptique, c’est super! Impliquez-vous, testez! J’adore avoir les commentaires pour peaufiner la façon dont ces outils peuvent être utilisés – ou pas 🙂

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[1] L’expression « la dureté du mental » provient du film québécois « Les Boys », comédie réalisée par Louis Saia. Dans cet extrait, Bob tente de convaincre les joueurs de son équipe de l’importance du Mental toughness – la dureté du mental.

Juste pour le fun, voici l’extrait!

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Donner un sens à sa vie

Je suis en train de lire « Le succès selon Jack« , de Jack Canfield. Publié en 2005, le co-auteur de la série Bouillon de poulet pour l’âme répertorie dans ce livre 64 principes simples à comprendre, qui devraient nous mener au succès. Simple à comprendre, oui. Mais simple à mettre en application? J’y travaille!

Sans embarquer dans tous les principes énumérés dans le livre, j’aimerais vous en expliquer un.

Le deuxième principe qui est présenté est, selon moi, le plus grand propulseur de nos actions, notre pierre d’assise : « Découvrez votre raison d’être sur terre ». Rien de moins! À ce sujet, Jack rejoint les propos du Dr Viktor Frankl sur l’importance de donner un sens à sa vie. J’aurai l’occasion de revenir sur les travaux du Dr Frankl dans un autre billet. Poursuivons avec Jack.

Donc, quand on met en mots le sens – ou la mission – que l’on se donne, toutes nos actions s’alignent plus aisément vers un but et, ultimement, vers le succès.

Le livre propose une façon simple d’écrire « son énoncé de raison d’être ». Cet exercice provient de Arnold M. Patent, coach spirituel[i].

Vous êtes prêts? Prenez un papier et un crayon…

1)      Écrivez deux de vos qualités les plus importantes pour vous.
Dans mon cas, j’ai inscrit « passionnée » et « capacité de vulgarisation»

2)      Écrivez de quelle manière vous aimez vous servir de ces qualités dans vos interactions avec les autres.
Dans mon cas : « inspirer » et « faire évoluer »

3)      Imaginez maintenant la vie dans un monde idéal. Comment sont les gens? Quelles sont les relations? Quel est ce monde parfait?
Vous écrivez la phrase au présent. La vie est agréable dans ce monde.
Dans mon cas : « tout le monde apprend quelque chose de nouveau chaque jour »

4)      On fait un seul énoncé avec les trois étapes précédentes :

« Je me sens vraiment vivre lorsque j’utilise ma capacité de vulgarisation et ma passion pour inspirer et faire évoluer les autres.
Dans ce monde idéal, tous apprennent et mettent en pratique une nouvelle chose chaque jour »

Voilà! Vous faites partie de ma mission!
Maintenant, on relie notre énoncé souvent. On s’en fait des petits cartons aide-mémoire, on le met sur notre table de chevet, sur notre frigo, etc. L’idée, c’est d’avoir sous les yeux ce qui compte pour nous et de le garder à l’esprit quand vient le temps de se mettre en action.

Moi, je l’ai mis en pense-bête sur mon ordinateur.

Et ça marche!